mardi 28 janvier 2014

Ouverture aux pays des merveilles...

«Tout commença par une souris» dit Walter Disney.


En effet, en 1923 il créa l'empire Disney qui connut un succès fulgurant auprès de toutes les générations. Son univers s'est tout d'abord exprimé sous forme de films comme Blanche-Neige et les 7 nains, premier long métrage Disney, sorti le 21 décembre 1937 ou encore Le Roi Lion en 1994. Ensuite, différents parcs à thèmes ont vu le jour, dont le premier en Californie le 17 juillet 1955. La marque s'est exportée dans le monde entier et elle est devenue l'une des plus grandes transnationales au niveau économique et social. Cependant, elle fait face à la crise et certains lui décèlent des faiblesses. 
En quoi les actions de la transnationale Disney transmettent, à la fois, une image de rêve et de controverse ?  
Dans un premier temps, nous analyserons l'évolution de la transnationale Disney. Ensuite, nous étudierons ses stratégies de recrutement. Enfin, nous examinerons ses stratégies de marketing.
 



L'organisation de l'entreprise

La Walt Disney Company est un groupe international diversifié dont le siège social se situe à Burbank en Californie. Il se décompose en quatre segments : la production cinématographique (studios), les médias, les parcs-lieux de loisirs et les produits de consommation. L'entreprise est internationale depuis les années 1930. En 2007, Disney a décidé de se réaménager autour de trois marques principales : ABC, Disney et ESPN. La division des studios et du divertissement, nommée Walt Disney Studios Entertainment (ex: Buena Vista Entertainment) se compose de différentes sociétés de cinéma, de musique et de théâtre.

La musique est gérée par la branche Walt Disney Records, et le cinéma Walt Disney Pictures. La division Disney Media Network regroupe tout ce qui est lié à la communication et aux médias. La division Walt Disney Park and Resorts gère les parcs à thèmes et regroupe aux Etats-Unis, les complexes de parcs et hôtels de Disneyland Resort et Walt Disney World Resort. Cette division appelée Disney Consumer Products  regroupe les droits sur les produits dérivés ainsi que la boutique Disney en ligne rebaptisée Disney Direct associé à la VPC. En 2006, la compagnie Disney rachète les studios Pixar, pour 7,4 milliards de dollars.

Avec l'achat de Pixar, "nous épousons la culture unique de Pixar, qui depuis deux décennies a permis l'éclosion de certains des films les plus réussis et innovants de l'histoire", observe Robert Iger, le PDG de Disney."L'ajout de Pixar rehausse de manière significative [la division] animation de Disney, qui est un moteur de créativité essentiel pour entraîner la croissance de nos activités", a ajouté le PDG, soulignant aussi l'intérêt de bénéficier du savoir-faire de Pixar dans les nouvelles technologies.En 2008, Disney a décidé de relancer une cinquième division regroupant les jeux vidéo et l'activité Internet, le Disney Interactive Media Group (DIMG).

En 1957, la compagnie est introduite en bourse à Wall Street. Son capital augmente chaque année et le 6 novembre 1989, l'action est introduite dur les bourses de Paris, Londres, et Bruxelles. Le 1er cours est fixé à 72 francs ce qui équivaut environ à 17 euros. L'entreprise s'étend de plus en plus, elle a pour but d'être présente dans chacun des continents, le 15 juillet 1991 elle émet des Obligations pour 3 969 000 000 francs à la valeur nominale de 140 francs, environ 32 euros. En 1992, 7308 obligations sont transformées en actions. En Mars 1992, les actions Euro Disney SCA sont entrées dans l'indice CAC40.  En 2013, le cours le plus haut de l'année était 5,65 euros, le cours le plus bas était de 4,31 euros. Les avis sont partagés mais globalement l'entreprise Disney s'est toujours bien portée au niveau boursier, maintenant certains pensent qu'il n'en sera plus de même dans très longtemps.






Sources:
 

Une firme transnationale


Pour commencer, une firme transnationale (FTN) est une entreprise qui contrôle des filiales implantées dans plusieurs pays et qui cumule de nombreuses activités de production.

Dans le monde, il existe 5 parcs Disney :



·         Disneyland en Californie (50 ans en 2005),

·         Walt Disney World en Floride,

·         Tokyo Disneyland au Japon,

·         Disneyland Resort Paris en France (20 ans en 2012)

·         Hong Kong Disneyland en Chine (ouvert en septembre 2005).

Walt Disney World est le premier site touristique mondial privé, atteignant à lui seul entre 30 et 40 millions de visiteurs par an.

Les hôtels ont principalement pour thème des régions des États-Unis d'Amérique et leur capacité ne cesse d'augmenter partout à travers le monde.



 

Walt Disney Company est un groupe international diversifié dont le siège social est à Burbank en Californie. Il se décompose en quatre segments : la production cinématographique avec les studios, les médias et réseaux télévisés, les parcs-lieux de loisirs ainsi que les produits de consommation.


     - La division des studios et du divertissement, nommée "Walt Disney Studios Entertainment" se compose de différentes sociétés de cinéma, de musique et de théâtre.


     - La division "Disney Media Networks" regroupe tout ce qui est lié à la communication et aux médias et gère la production, la diffusion et les programmes de télévision et de radio des différentes filiales de Disney.

     - La division "Walt Disney Parks and Resorts" gère les parcs à thèmes mais aussi une compagnie de croisière et une société de partage d'appartement/villa. 
De plus, la boutique "Disney Store" de  New York est sous le contrôle de la division des parcs.

     - La division "Disney Consumer Products" regroupe les droits sur les produits dérivés ainsi que la boutique Disney en ligne rebaptisée "Disney Direct". Les produits sont aussi bien des vêtements que du matériel informatique en passant par les jouets, les livres ou les jeux vidéo.


 


SOURCES




L'entreprise face à la crise: Des opinions divergentes

La Walt Disney Company possède aujourd’hui quatre complexes de vacances, onze parcs à thèmes, deux parcs aquatiques, trente-deux hôtels, huit studios de cinéma, six labels de disques, onze réseaux de télévision par câble et un réseau de télévision terrestre.


Et pourtant, elle fait face à la crise, prenons le cas de Disneyland (Paris):

En dépit des problèmes économiques qui ont orné le parc depuis son ouverture il y a plus de 20 ans. Il reste le lieu le plus visité d'Europe. Selon la Tribune, si Disney conserve sa puissance malgré la crise et les multiples problèmes qu’il a rencontré, c’est avant tout car :
"Alors que le moral des Français est au plus bas et que leur pouvoir d'achat   est en baisse, Disneyland a fini l'année 2011 en fanfare avec de nouveaux records de fréquentation."

En 2012, l’ascension continue pour Disneyland Paris, qui réunit 16 millions d’entrée. Toutefois, maintenir cette image de rêve et attirer le public n’a pas été sans coût, selon l’Expert in Box. En effet, Disney n’a pas échappé à la morosité apporté avec la crise, et à du adapter ses campagnes marketing en multipliant les promotions attractives :

•Une journée offerte pour l’achat d’un séjour.

•Séjour gratuit pour les moins de 12 ans.

•Repas gratuit si vous venez le dimanche.

Alors que certain s’arrangent pour masquer la crise en prétendant qu’elle n’existe pas pour la Walt Disney Company, d’autres sources au contraire, telles que Le Monde, ou Le Guardian, affirment que par exemple, pour le cas de Disneyland Paris, le parc serait endetté d’une somme s’élevant à 1,9 milliards d’euros. En effet le parc n’aurait été bénéficiaire qu’entre 1995 et 2001 en 20ans d’ouverture.

"L'an passé, malgré un ticket d'entrée à 61 euros achetés par 15,7 millions de visiteurs, le parc d'attractions a perdu 55,6 millions d'euros" D’après un quotidien Britannique. Si le site revendique 50 milliards d'euros de valeur ajoutée générée pour l'économie française depuis son ouverture, le parc d'attractions a creusé de 41 % ses pertes en 2011, avec 63,9 millions d'euros d'après les chiffres communiqués en septembre dernier."

Pour tenter de se relever de la crise et faire augmenter ses entrées, Disneyland (et ceux dans tous les pays) met en place de nouvelles stratégies de marketing, plus pointus, en jouant également sur la psychologie et l’effet « magique ». Ce n’est plus le parc qui est mis en avant mais l’expérience à vivre en y allant. Le parc joue également sur les saisonnalités « la féerie de Noël », « La Chasse aux œufs pour Pâques », « Les monstres pour halloween ».  Ou bien encore sur les « ventes flash » pour les plus sensibles aux baisses de prix.

En conclusion, Disneyland utilise 5 procédés marketing pour attirer les clients et gérer cette situation de crise qui n’est pas aussi rose pour l’ensemble des parcs Disney, que certaines sources le prétendent :

  1. Cibler un large public
  2. Utiliser de nouvelles technologies
  3. Le marketing et la publicité présente sur tous les tableaux (télévision, câble, mail…)
  4. Élargir son marché en achetant d’autres marques (star wars…)
  5. Garder une affluence homogène entre les saisonnalités (offres flash)
Sources :

-http://www.expertinbox.com/marketing-disney-bonnes-pratiques-anti-crise/


Un recrutement international...


L'entreprise Disney est internationale. Connue et reconnue dans le monde entier par les petits et les grands, elle devient rapidement « un rêve » pour des millions de personnes.

Nombreux sont les touristes qui viennent de l'étranger uniquement pour profiter des parcs Disney. La compagnie a trouvé la solution afin que les étrangers soient « à leurs aises » : Proposer des employés, parfaitement bilingue voir trilingue ou plus, et dont le comportement et le physique et quasiment irréprochable. Au total, ce sont une vingtaine de langues qui sont parlées, près de 100 nationalités exerçant et pas moins de 500 métiers, s’activent.                                                                                                                        

« La diversité ne se décrète pas, elle se vit au quotidien » Youcef Alem, Responsable Diversité à Disneyland Paris 

Le Pavillon marocain

Pour obtenir ce résultat, les salariés subissent un recrutement très poussé. En effet, il faut tout d'abord qu’ils envoient un CV, des photos, et une lettre de motivation à un recruteur. Si leur CV est sélectionné, ils sont appelés afin de tester leur niveau en langues. Le recrutement se poursuit par un entretient via Skype totalement en anglais. Les personnes présélectionnées, partent tous frais payés dans un centre de recrutement (Lyon), un ou deux jours pour passer des entretiens et des épreuves physiques. Enfin, s'ils sont pris, ils peuvent espérer obtenir une place plus ou moins élevée au sein de l'entreprise. Certains employés partent dans d'autres parcs à l’étranger (monde entier).

 Le parc situé à Orlando, a ouvert des pavillons internationaux dans le cadre du projet EPCOT (Experimental Prototype Community Of Tomorrow). Y sont représentés, la France, la Norvège, le Mexique, le Japon, la Chine, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni, ainsi que le Canada. Ils ont par exemple reproduit un souk pour représenter le Maroc.
Afin de ne rien laisser de côté et rendre une image parfaite, des castings sont réalisés pour intégrer des locaux bilingues qui disposent d’un pavillon représentant leur pays. Chaque touriste peut ainsi profiter du parc, mais aussi découvrir d'autres cultures, sans quitter la terre américaine. Telle sont les promesses de la Walt Disney Company, créer des parcs internationaux où chaque personne pourra se retrouver et découvrir de nouvelles cultures, sans payer des milliers de dollars, d'euros, ou bien de yen...

Témoignage de mon frère Nelson et de son amie Laura, qui grâce au projet EPCOT, ont eu l'opportunité d'y travailler 1 an :

A la fin de mes études, j'ai décidé de partir travailler un an en Floride afin de me constituer une expérience significative à l'étranger. Je suis donc rentrée chez Walt Disney World. Cette expérience a été très enrichissante à tout point de vue : professionnelle, personnelle et humaine.
Dans ce témoignage je vous présenterai les points qui ont particulièrement retenus mon attention.
Une expérience unique...
Travailler chez Walt Disney World c'est découvrir un milieu de joie et de bonheur. En effet, les visiteurs (appelés « guests ») viennent pour s'émerveiller et vivre une expérience unique. Il est de notre devoir, en tant que « castmembers » de tout mettre en œuvre pour rendre leur visite la plus agréable possible. Peu importe notre statut professionnel, nous devons tous accompagner les guests. Lorsque l'affluence le permet, nous pouvons vraiment prendre le temps d'échanger avec les visiteurs et partager certains aspects de notre culture.
Le fait de travailler chez Disney World nous permet d'accéder à tous les parcs et de découvrir des univers très différents de ceux que l'on retrouve en France. Un parc est consacré aux animaux du monde entier, un autre aux innovations très futuristes en termes d'attractions et deux autres sont des parcs aquatiques.
Nous sommes également hébergés dans des résidences privatisées de standing (piscine, salle de sport, terrains de tennis...) où nos colocataires sont de toutes les nationalités. Cela nous permet de vivre en communauté, de découvrir différentes cultures et de s'adapter à un nouveau mode de vie.
 
Le management...
La société dans laquelle j'ai travaillé au sein de Disney à savoir Chef de France était dirigée par des français. Cependant, les réglementations américaines étant très différentes des françaises cela n'a pas toujours été simple. En effet, nous n'avons pas de contrat de travail écrit qui nous protège et pas de syndicat ou de représentant du personnel. De cette façon, nous avons très peu de protection juridique et les managers en profitent...
A contrario, les managers de Disney sont vraiment très disponibles et agréables. Lors du premier jour d'intégration nous bénéficions d'une visite détaillée du parc pour lequel nous allons travailler. Les formateurs sont très souriants et dynamiques ce qui nous met dans de bonnes conditions pour démarrer notre nouvelle expérience. 
 
Des conditions de travail très particulières...
Ce qui m'a le plus étonné durant cette expérience à l'étranger sont les conditions de travail. En effet, la réglementation en vigueur aux États Unis est très différente de celle que nous retrouvons en France. Il m'est arrivé par exemple de travailler 15h d'affilées le 31 décembre 2012 avec uniquement une pause de 20 minutes sans avoir la possibilité de m'asseoir de la journée. Notre temps de repos entre deux vacations était très souvent inférieur à 12h comme cela doit être le cas en France. Enfin, j'ai travaillé jusqu'à 11 jours d'affilés sans jour de repos et sans quotas d'heures travaillées par semaine ( exemple : 68h travaillées sur une période de 7jours).
Ma réadaptation professionnelle en France a été plutôt facile car les conditions de travail y sont nettement plus avantageuses. 
 
Une grande différence entre la France et les Etats Unis...
Le concept de Disney est beaucoup plus développé aux Etats Unis qu'en France. En effet, il y a 6 parcs d'attractions (4 classiques et 2 aquatiques) en Floride alors qu'il n'y en a que 2 en France. Le nombre d’hôtel est également supérieur à celui de Marne la Vallée. 
On retrouve une dynamique dans les parcs qui n'est pas celle que l'on retrouve en france.
Dans l'un des parcs il y a une grande piste de danse où petits et grands peuvent danser avec leurs personnages préférés. Dans un autre parc, les enfants s'entrainent à devenir des super héros pour combattre la mal.
Ainsi les américains savent rendre attractifs leurs parcs et proposent des services d'une qualité nettement supérieure à celle qui est proposée en France. Devant le manque d'animations des parcs français, nous constatons que ces derniers deviennent de moins en moins fréquentés et rentables pour la société.
D'une façon générale cette expérience a été très positive pour moi. J'ai découvert un univers magique, rencontré des personnes incroyables et appris à vivre en communauté avec des personnes de cultures différentes. J'ai également réalisé des voyages que je n'aurais pas pu faire depuis la France. Certains jours l'éloignement de ma famille et les conditions de travail rendaient mon expérience plus compliquée mais je me suis accrochée et aujourd'hui je suis ravie d'avoir surmonté ces difficultés qui m'ont fait grandir. 
Le Pavillon allemand







Le Pavillon français





Le Pavillon norvégien



Sources :
Témoignage de mon frère et de son amie qui ont travaillé 1 an en tant que crêpiers, serveurs au pavillon français du projet EPCOT.